La FQN entretient des liens étroits avec la Federation of Canadian Naturists (FCN) qui joue un rôle similaire auprès de anglophones du pays. Ensemble les deux fédérations publient le magazine bilingue Going Natural/Au Naturel et organisent à tour de rôle un festival naturiste pan-canadien.
De plus, elles forment l’Union FQN-FCN pour l’affiliation et la représentation au sein de la fédération naturiste internationale (FNI). L’Union a été créée afin d’avoir une représentation unique auprès de la fédération naturiste internationale (FNI) des deux fédérations officielles du Canada, à savoir la FQN et la FCN. L’exécutif de l’Union est composé de deux représentants de chacune des fédérations. Il est possible de consulter la lettre d’entente de l’Union FQN-FCN.
Historique de l’union FQN-FCN
L’histoire de l’Union FQN-FCN débute avant la formation des deux fédérations. Les organisations naturistes canadiennes étaient toutes représentées au sein de la Fédération naturiste internationale (FNI) par, l’American Sunbathing Association (ASA). Étant dit, lorsque vous deveniez membre d’une organisation, disons le Eastern Canada Sunbathing Association, vous étiez automatiquement affilié à l’ASA. Aucune organisation canadienne représentait le Canada à la FNI. Disons qu’à ce moment aucune association n’avait la capacité ni la main assez forte pour représenter le Canada. Lorsqu’en 1977 la Fédération québécoise de naturisme (FQN) fut créée, elle fit sa demande de reconnaissance auprès de le FNI pour représenter le Québec et le Canada. La réponse ne tarda pas a venir. Le FNI reconnue immédiatement la FQN comme la représentante du Canada sous la condition que si le Canada anglais formait une nouvelle fédération, la FQN aurait à négocier avec cette nouvelle fédération la formation d’une représentation commune au sein de la FNI. La politique de le FNI était et demeure toujours d’avoir une seule fédération ou un seul organisme à représenter un pays. Notre situation existait déjà dans d’autres pays où une pluralité ethnique cohabite, comme en Belgique et en Suisse.
Après quelques années, en 1986, Federation of Canadien Naturists (FCN) fut fondée. Elle avait en perspective de représenter les naturistes du Canada anglais. Au début, elle représentait principalement les naturistes de l’Ontario avec un faible soutien des naturistes des maritimes. Quelque naturistes de la Colombie-Britannique y adhérent par la suite. La grande majorité des naturistes de l’ouest demeura regroupée sous leur Western Canada Sunbathing Association tout en gardant l’affiliation à la ASA. Entretemps, la petite FCN subsistait. Elle pouvait à peine dire qu’elle représentait le Canada anglais en entier. La FQN de son côté pouvait dire qu’elle représentait le Québec mais pas plus. Lorsque la FCN à son tour demanda a la FNI d’être reconnue, elle reçu la même réponse qu’elle devait négocier avec la FQN une entente ou une voix commune pour représenter le Canada au sein de la FNI. Une lettre à cet effet de la FNI chacune des Fédérations ne tarda pas à venir. Immédiatement, le processus fut enclenché.
Une résolution fut présentée sous la présidence de Claudette Perry pour négocier une entente avec la FCN. Le dossier fut confié à Michel Vaïs en raison, notamment, de son bilinguisme. Le statut de vice-président me fut attribué pour ce travail. Un rendez-vous à un restaurant à Kingston, Ontario à la mi-chemin entre Montréal et Toronto fut pris pour un dimanche après midi au début du mois d’avril.
Monsieur Vaïs est arrivé à la rencontre avec un ordre du jour et un plan de travail. Il avait constitué une entente hypothétique mais plausible. C’était tout simplement un plan d’action, un outil de travail qui devait être débattu. On ne s’attendais absolument pas à ce qu’il soit adopté immédiatement.
Arrivés sur place, une salle vers le devant du restaurant nous a été assignée. Il était vers une heure de l’après-midi. De mémoire, furent présents pour la FQN, Michel Vals, Claudette Perry, Michel Mongeau, Osmond Binette, peut-être Pierre Roy et Michel Vaïs. Pour la FCN il y avait Terry Hill, Doug Beckett et son épouse, John Leyds et son épouse et Petra Scheller. Les épouses ne participèrent pas à la négociation. Elles prirent une table à part. La FCN n’avait rien préparé comme entente plausible. Après les convenances terminées, le travail commença. Michel Vaïs a présenté la constitution qui forma le plan de travail. On présentait un article à voix haute, ensuite, on débattait le contenu et on modifiait l’article jusqu’à ce qu’il convienne aux attentes des deux fédérations. La discussion était très enrichissante ; d’une part la FQN tentait de préserver autant que possible ses acquis et, d’autre part, la FCN voulait s’affirmer en tant que fédération naissante. Au fur et à mesure, chaque article convenu était écrit en anglais et devait par la suite, dans les semaines suivantes, être traduire en français pour la FQN.
Une fois la constitution terminée, il fallait trouver un nom à cette nouvelle entente ou cette nouvelle structure. Cela a été le plus long et le plus exténuant. La FCN voulait que le nom Canada domine et la FQN voulait que le nom Québec paraisse. C’était un tour de force, une guerre de drapeau à un tel point que nous n’arrivions pas à une entente sur le nom. L’échange reflétait l’ambiance politique de l’époque. Nous risquions de perdre notre journée de travail. Heureusement les deux partis en étaient conscients. Nous devions arriver à une entente. Par miracle quelqu’un proposa de ne pas mentionner le Québec ni le Canada dans le nom. Après une vérification chez mes amis participants, c’est Michel Vals qui l’avait proposée. Le «chapeau» que nous venions de créer ne représenterait pas politiquement le Canada, ni le Québec mais représenterait plutôt les deux fédérations naturistes au sein de la FNI. John Lleyds insistait toujours à avoir le nom Canada. Finalement, après une grosse demi-heure de discussion sur ce nom, la proposition tenait et rejoignait les deux partis. John Lleyds s’est rallié. Étant donné que la FQN était la plus vieille fédération on a cru bon de la nommer en premier. Ainsi fut créé l’Union FQN-FCN Union. John Leyds devait mettre au propre la version finale anglaise et la présenter lors de la ratification, à une date à être encore une fois déterminée. Michel Vaïs était responsable de la version française, de la mettre au propre et de la présenter au même moment. Vers quatre heures la rencontre se termina et nous nous sommes rassemblés dehors devant le restaurant pour se souhaiter un bon retour et pour prendre quelques photos. Nos devoirs commençaient.